C’est un constat évident à faire dès aujourd’hui. L’offre de formation sous sa forme e-learning a explosé au cours de ces dernières années pour atteindre des catalogues de formations prêtes à l’emploi, désignées souvent par le terme d’offre « sur étagères », qui peuvent totaliser des milliers de titres.
Si cela est vrai pour des prestataires de plus en plus nombreux européens ou d’Amérique du Nord, cela l’est tout autant dans nombre de grandes entreprises ou de multinationales qui proposent à leurs personnels des catalogues de formations maison souvent très volumineux.
Pourtant, à y regarder de plus près, il semble que la priorité ait été donnée à une production quantitative rapidement disponible. Un examen attentif des produits proposés révèle une très grande disparité qualitative tant dans leur réalisation que dans leur approche pédagogique.
Nous ne jugerons pas de la pertinence de ces choix car ils peuvent être adaptés à la résolution de certaines problématiques mais notre analyse nous mène à penser que s’ils sont qualifiés d’e-learning, ils s’en situent à la marge, relevant plus d’une catégorie que nous classerions dans la diffusion d’informations ou l’assistance en ligne.
Pour donner un exemple très concret, une grande société de service produisait une très grande quantité d’e-learning de ce type car elle devait absolument diffuser nouvelles fiches produits, nouveaux services, nouvelles offres à quelques milliers de chargés de clientèle très rapidement. Les offres nouvelles effaçaient rarement les anciennes et le stock de modules (également appelés grains ») est devenu très important.
La cadence de parution accélérée et sa diffusion immédiate fit que les chargés de clientèle ne pouvaient suivre le rythme. Le risque dans ce cas est de voir le catalogue de formations e-learning abandonné et considéré comme un outil qui ne fonctionne pas.
Qui plus est, cette offre pléthorique ne prend pas nécessairement en compte l’existence de profils d’apprenants très divers, présentant notamment des différences générationnelles extrêmes.
INFORMATION EN LIGNE versus E-LEARNING ?
A ce stade, il conviendrait de faire une distinction entre ce que nous pourrions appeler « l’information en ligne » ou encore « l’assistance en ligne » dans une forme un peu plus élaborée d’une part et l’e-learning d’autre part.
L’une et l’autre ont leur intérêt à condition de ne pas mélanger les objectifs.
Quand utiliser l’un et l’autre, telle est la question.
L’information en ligne est utile quand les collaborateurs ont besoin d’une base d’information détaillée car ils ne peuvent tout connaître à tout instant, particulièrement dans les secteurs à évolution accélérée ou dont la rotation des catalogues et références est particulièrement rapide.
Dans ce cas, il faut présenter un outil qui permet d’aller chercher l’information dont le collaborateur a besoin à un instant précis. Il lui faut une réponse immédiate et fiable pour répondre à la question d’un client par exemple. Nul besoin d’un processus d’enseignement pour satisfaire cet objectif.